Al-Manar

Al-Manar est une chaîne de télévision en langue arabe dont le siège est au Liban. Al-Manar a été fondée le 3 juin 1991. Depuis 1997 son actionnaire majoritaire est le Hezbollah, reconnue alors comme une organisation terroriste par les États-Unis,...



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Chaîne de télévision libanaise - Chaîne de télévision internationale - Hezbollah - Organisation islamiste armée - Violence politique islamiste - Islamisme - Guerre médiatique dans le conflit israélo-arabe - Organisation considérée comme terroriste par les États-Unis

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Al-Manar (arabe : ??????, Le Phare) est une chaîne de télévision en langue arabe dont le siège est au Liban. Al-Manar a été fondée le 3 juin 1991. Depuis 1997 son actionnaire majoritaire est le Hezbollah, reconnue alors comme une organisation terroriste par les États-Unis, d'où une controverse comparé à son incitation à la haine raciale et l'antisémitisme dans les programmes diffusés de la chaîne. Al-Manar est à la fois une chaîne hertzienne destinée au Liban et une chaîne satellitaire à vocation internationale comme CNN ou Al-Jezira. La langue est l'arabe mais les informations télévisées sont aussi présentées en français et en anglais. Al-Manar est positionnée sur la liste officielle des organisations terroristes des États-Unis d'Amérique[1].

Elle est diffusée par Arabsat 2B à 30, 5 degrés est , Badr 3 à 26 degrés est et NileSat 102 à 7 degrés ouest .

La guerre de 2006

Lors du conflit israélo-libanais de 2006, le bâtiment depuis lequel la chaîne émettait a été détruit par l'armée israélienne dans les premiers jours du conflit. Elle a rapidement transféré son site de diffusion et ses studios sur un relais de secours. Le Mossad est aussi parvenu à pirater les fréquences d'Al-Manar ainsi qu'à envoyer en direct [2] un message accusant Hassan Nasrallah d'être le responsable du conflit.

Diffusion en France

Le conventionnement

Le CSA avait demandé en référé à ce que le juge ordonne qu'EUTELSAT cesse la diffusion de la chaîne Al-Manar à cause de la violation de l'article 42-10 modifié de la loi du 30 septembre 1986. Cette demande a été acceptée et l'injonction a été prononcée par le Conseil d'État, sauf à ce que Al Manar conclue une convention avec le CSA (ordonnance de référé du Conseil d'État datée du 20 août 2004, n°269813). La chaîne a fait cette demande de conventionnement le 21 septembre 2004. Présentée par le CSA comme «rigoureuse», la convention soumise à Al-Manar comporte surtout un chapitre d'obligations déontologiques. Elle a été acceptée par la «Lebanese Communication Group SAL», société éditrice d'Al-Manar, le 19 novembre 2004.

Parmi les principes généraux imposés à la chaîne, l'éditeur s'engage surtout à veiller dans la totalité de ses programmes à :

La convention précise que la chaîne Al-Manar, diffusée par le satellite Hot-Bird 4 de la société française Eutelsat en Europe, relève, pour sa diffusion dans les États membres de la Communauté européenne (CE), de la compétence de la France.

L'interdiction d'émettre

Le 30 novembre 2004, le CSA et certains parlementaires français ont demandé au conseil d'État la suspension de la diffusion de la chaîne en Europe suite à de nombreux "dérapages antisémites" dont la réalité a pu être appréciée dans les extraits diffusés par le site pro-israélien http ://www. proche-orient. info disponibles sur le site israélien www. pmw. org. il [2] et sur le site www. memritv. org [3].

Le 7 décembre 2004, le CSA a décidé d'engager une procédure de sanction contre Al-Manar pour avoir tenu des propos «susceptibles de former une incitation à la haine ou à la violence pour des raisons de religion ou de nationalité» suite aux commentaires tenus au cours d'un JT diffusé en français le 2 décembre selon lesquels Israël mènerait une campagne pour empêcher la chaîne libanaise «de révéler aux téléspectateurs européens, aux résidents étrangers en Europe (…) les crimes contre l'humanité perpétrés par Israël».

Le 13 décembre 2004, le Conseil d'État a rendu une ordonnance de référé qui ordonne à l'opérateur de satellite Eutelsat de cesser la diffusion d'Al-Manar sous 48 heures sous peine d'astreinte de 5.000 euros par jour de retard[3]. La juridiction administrative relève «en particulier» que «lors de la revue de presse diffusée le 23 novembre 2004 à 16 heures 48, un "expert" a soutenu que des tentatives de transmission volontaire de maladies graves telle que l'infection par le virus du sida avaient été commises par les "sionistes" à l'occasion de l'exportation de produits israéliens vers les pays arabes ; qu'une identique assertion est contraire à l'article 15 de la loi de 1986 qui prohibe la diffusion de tout programme contenant une incitation à la haine ou à la violence pour des raisons de religion ou de nationalité ; qu'elle est aussi susceptible de susciter des tensions entre communautés vivant en France et de former ainsi un risque pour la sauvegarde de l'ordre public, en violation de l'article 1er de la loi».

Sur l'offre satellitaire de Eutelstat, Al-Manar fait partie d'un multiplexage de neuf chaînes comprenant aussi la télévision nationale du Qatar, d'Arabie saoudite, de Libye, du Soudan, du Koweït, d'Oman, de Charjah aux Émirats arabes unis et d'Égypte. Les dirigeants de Eutelsat ont demandés à la société responsable d'Arabsat d'arrêter de diffuser Al-Manar sous peine de devoir couper la totalité des chaînes du bouquet numérique.

Le 14 décembre 2004, la chaîne libanaise a décidé d'arrêter «volontairement» sa diffusion via le satellite Hot Bird 4.

Le 17 décembre 2004, le CSA a résilié la convention de la chaîne après audition des représentants de la société, estimant que les propos diffusés le 2 décembre par la chaîne et utilisant l'expression «crimes contre l'humanité perpétrés par Israël» forment «un manquement grave aux exigences d'honnêteté de l'information». Ces propos forment aussi un manquement à l'obligation de la chaîne de «traiter avec pondération et rigueur les sujets susceptibles d'alimenter ou d'entraîner, en France et en Europe, des tensions et des antagonismes envers certaines communautés ou certains pays».

Le 17 décembre 2004 aussi, le département d'État des États-Unis a annoncé avoir positionné Al-Manar sur leur liste des organisations terroristes et l'ont, à leur tour, interdite de diffusion. Cela à cause de ses incitations à commettre des activités terroristes. L'opérateur de services par satellite Globecast, filiale de France Télécom, a retiré Al-Manar de ses plates-formes de diffusion.

Actuellement

À la demande du CSA qui estimait diverses émissions susceptibles d'être qualifiées d'antisémites, le parquet de Paris a ouvert une instruction judiciaire contre Al-Manar en janvier 2004. Elle a été confiée au juge Emmanuelle Ducos. À ce jour et malgré les nombreuses pièces versées au dossier, l'instruction n'a pas permis d'établir que des programmes contrevenant à la loi française aient été diffusés par la chaîne. L'affaire reste pendante, aucune ordonnance de clôture n'ayant été rendue.

La chaîne reste accessible en Europe via deux satellites de droit non européen Arabsat et Nilesat ou encore via le site internet d'Al-Manar qui diffuse la chaîne en direct.

Diffusion aux États-Unis

Javed Iqbal, d'origine pakistanaise et résident permanent aux Etats-Unis, et Saleh Elahwal, respectivement propriétaire et employé d'HDTV ltd, une compagnie de télévision, ont été été arrêtés par le FBI pour avoir apporté un support matériel à Al Manar, diffusé la chaîne et rencontré les représentants de cette chaîne. Iqbal encourut initialement une accusation de violation des règles de l'International Emergency Economic Powers Act   (en) (IEEPA)  ; ensuite le gouvernement américain ne lui reprocha finalement que l'aspect commercial du contrat de diffusion (à eux deux, Iqbal et Elahwal avaient touché 110000 dollars pour leur aide), sans aucune incidence sur le contenu des émissions diffusées : «the satellite case was only about business dealings and “has nothing to do with speech, expression or advocacy, ” adding that “the defendants remain free to speak out in favor of Hezbollah and its political objectives.»[4]. Iqbal a été condamné à 5 ans et neuf mois de prison, et Elahwal, à 17 mois de prison [5] pour avoir diffusé la chaîne du Hezbollah et avoir vendu la diffusion à des clients américains [6].

Références

  1. http ://www. state. gov/s/ct/rls/other/des/123086. htm
  2. [1], Zataz. com, 4 août 2006
  3. CE ord. réf., 13 décembre 2004, n°274757
  4. New York Times, 22 octobre 2007
  5. http ://www. adl. org/main_Terrorism/al_manar_us_trial. htm
  6. Reuters, 23 avril 2009

Liens externes

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"Bachar al-Assad a"

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