Al-Qaida

Al-Qaida est un mouvement islamiste fondé par le cheik Abdullah Yusuf Azzam et son élève Oussama Ben Laden en 1987. Ce mouvement, dont l'inspiration religieuse prend ses racines dans l'idéologie de Sayyid Qutb...



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Al-Qaida - Organisation islamiste armée - Violence politique islamiste - Islamisme - Antisionisme - Organisation considérée comme terroriste par le gouvernement du Canada - Organisation considérée comme terroriste par les États-Unis - Organisation considérée comme terroriste par l'Union européenne - Organisation considérée comme terroriste par la Sécurité nationale australienne - Organisation considérée comme terroriste par le Home Office - Organisation considérée comme terroriste par le Ministère de l'intérieur indien - Organisation considérée comme terroriste par le FSB - Organisation considérée comme terroriste par la Turquie

Al-Qaida
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Idéologie Islamisme et panislamisme
Objectifs Établissement de régimes islamistes dans les pays à majorité musulmane, rétablissement du califat, destruction de tout ou partie de la puissance occidentale
Statut Actif
Fondation
Date de formation 1988-1992
Fondé par Abdullah Yusuf Azzam
Pays d'origine Afghanistan Afghanistan
Actions
Mode opératoire Attentats-suicides, Véhicules piégés, Détournements d'avions, ect.
Victimes (morts, blessés) 5000-10000
Zone d'opération Monde
Organisation
Chefs principaux Abou Mohamed al-Masri, Ahmed al-Hisawi, Oussama Ben Laden
Membres Entre 500 et 1000 actifs en 2001
Financement Trafic de drogue, Braquage, Sociétés écrans, Organisations caritatives[1]
Groupe relié Organisations et personnes reconnues par l'ONU comme proches d'al-Qaida ou des talibans
Répression
Reconnu comme terroriste par États-Unis d'Amérique, Canada, Union Européenne, Royaume-Uni, Australie, Russie, Inde, Turquie, Japon
Guerre d'Afghanistan, Guerre d'Irak

Al-Qaida (arabe : ??????? al-Qā'ida, «La Base») est un mouvement islamiste fondé par le cheik Abdullah Yusuf Azzam et son élève Oussama Ben Laden en 1987. Ce mouvement, dont l'inspiration religieuse prend ses racines dans l'idéologie de Sayyid Qutb et celle de l'activiste kharidjite Abdel Salam Faraj, considère que les gouvernements occidentaux, avec à leur tête celui des États-Unis, interfèrent dans les affaires intérieures des nations islamiques et ce dans l'intérêt unique des sociétés occidentales. Il recourt aux attentats pour faire entendre ses revendications.

Al-Qaida a émergé de l'organisation Maktab al-Khadamāt, constituée au cours de la première guerre d'Afghanistan par Azzam pour alimenter la résistance afghane contre les forces armées d'URSS. Maktab al-Khadamāt servait à relayer de multiples dons en provenance de pays islamiques, mais également du gouvernement américain qui, dans le contexte de la guerre froide, contribua à la formation de moudjahiddins pour contrer l'expansionnisme soviétique (Opération Cyclone).

Les actions revendiquées au nom d'Al-Qaida sont reconnues comme des actes terroristes par la majeure partie des États et des observateurs. Le groupe est positionné sur la liste officielle des organisations terroristes des États-Unis, du Canada, de l'Union Européenne[2], du Royaume-Uni, de l'Australie, de la Russie, de l'Inde et de la Turquie[3]. Sans dresser de liste officielle, la France considère elle aussi Al-Qaida comme groupe terroriste[4]. L'ONU fait paraître une liste des entités et des personnes proche d'Al-Qaida, qui sont à ce titre sanctionnées par le Conseil de sécurité des Nations unies[5]. L'Union européenne met elle aussi en place des "mesures restrictives" contre Al-Qaida et les groupes associés[6].

La plus retentissante opération attribuée à Al-Qaida est celle menée sur le sol américain le 11 septembre 2001. Viennent ensuite les attentats du 16 mai 2003 à Casablanca, les attentats du 11 mars 2004 à Madrid et ceux du 7 juillet 2005 à Londres. L'organisation dispose de camps d'entraînements militaires dans différents pays.

Bien qu'Al-Qaida soit le nom le plus couramment utilisé, le groupe s'est exprimé en 2003 sous le nom de Qaïda Al-Jihad, «la base du jihad» (arabe ???????? ?????????, qâʿidah al-jihâd). Les attentats du 11 avril 2007 à Alger ont été revendiqués par l'Organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique (l'ex groupe armé algérien GSPC), reconnue comme une branche d'Al-Qaida.

Histoire

Drapeau d'Al-Qaida en Irak. Le texte écrit en arabe est la chahada, la profession de foi musulmane.

A l'origine, Al-Qaida est fortement lié à la Première Guerre d'Afghanistan. Le Maktab al-Khadamāt (MAK), créé par Abdullah Azzam en 1980, organise et entraîne les moudjahiddins avant de les envoyer en Afghanistan. Le MAK est soutenu par d'autres organisations islamistes, d'organisations caritatives et de la CIA qui déploie dans cette période une politique interventionniste dans le souci d'enrayer et d'abattre la puissance de l'URSS, conçue comme «Empire du Mal» par l'administration Reagan, surtout par le soutien aux groupes de toute nature qui peuvent déstabiliser les régimes supposés proches de Moscou. En 1986, Oussama Ben Laden, ancien étudiant de Abdullah Azzam, qui finançait depuis 1982 l'activité du groupe, rejoint le front. En 1989, Oussama Ben Laden prend le contrôle du Maktab al-Khadamāt suite à la mort d'Abdullah Azzam. Après la prise de Kaboul par les Talibans en 1996, Ben Laden organise la formation des moudjahiddins arabes, développant ainsi les réseaux de la mouvance Al-Qaida[7].

Le nom de l'organisation vient du nom arabe qā'idah qui veut dire la «base», surtout militaire. Au contraire de une légende, il n'a pas été donné par la CIA. Osama Ben Laden a expliqué l'origine de ce terme dans une videocassette avec le journaliste Tayseer Alouni, pour Al Jazeera, en octobre 2001 : «Le nom d'al-Qæda fut établi il y a longtemps et par hasard. Le défunt Abu Ebeida eL-Banashiri avait établi les camps d'entraînement pour nos Moudjahiddines contre le terrorisme de la Russie. Nous avions l'habitude d'appeler le camp d'entraînement "la base", soit "al-Qæda".». Le camp d'entrainement en question se trouvait près de Jalalabad[7].

Le rôle de la CIA fait l'objet d'un débat, surtout à l'extrême-gauche. Certains prétendent que l'entraînement aurait été effectué avec l'aide de la CIA, pour combattre les Soviétiques. Information donnée par Pierre-Henri Bunel et ledinh loc, deux officier français profondément anti-américain, dans son ouvrage Proche-Orient, une guerre mondiale ? paru en octobre 2004. Cette hypothèse fut défendue et développée le 8 juillet 2005 par Robin Cook, membre de l'extrême-gauche travailliste, qui n'avait aucune responsabilité à l'époque, et s'opposa violemment à l'intervention en Irak ainsi qu'à la politique pro-américaine de Tony Blair. Il affirma dans le Guardian «Ben Laden fut le produit d'une erreur de calcul monumentale de la part des agences de renseignements occidentales. Il fut armé par la CIA pendant les années 1980 et financé par l'Arabie saoudite pour porter le jihad contre l'occupation russe en Afghanistan. Al-Qaida, qui veut dire littéralement la "base de données", était initialement les fichiers informatiques comprenant les milliers de moujahidines recrutés et constitués par la CIA pour vaincre les Russes»[8]. On peut toujours citer, fin novembre 2008, Antoine Sfeir qui a déclaré que : «Al-Qaïda sert les intérêts des Américains. Washington joue une partie de poker-menteur avec les Arabes, car Al-Qaida n'existe que dans l'imaginaire et est seulement conçue pour détruire le monde arabe ainsi qu'à l'empêcher de se moderniser. Ainsi, l'émiettement des pays arabes sur la base ethnique et confessionnelle permettra à Israël de progresser et de diriger la région»[9]. Pour la totalité de la communauté internationale et la majorité des chercheurs, Al-Qaida existe. C'est une organisation poursuivie par le Conseil de sécurité des Nations Unies, l'OTAN, l'Union européenne, l'Union africaine et le Conseil européen.

Puisque les autres parties du monde n'étaient fréquemment pas impliquées dans une guerre ouverte comme l'Afghanistan sous l'occupation soviétique, le passage du MAK à Al-Qaida a impliqué plus de formation dans les tactiques terroristes. D'autres organismes ont été constitués, y compris par Ben Laden, pour effectuer divers types d'actions terroristes dans des pays différents. [évasif]

Les camps d'entraînement d'Al-Qaida ont constitué des milliers d'islamistes militants à travers le monde. A leur retour, les "Afghans" (moudjahiddins partis en Afghanistan) appliquèrent plus tard leur entraînement dans différents conflits dans le monde comme en Algérie, en Tchétchénie, aux Philippines, en Égypte, en Indonésie, au Tadjikistan, en Somalie, au Yémen, dans les Balkans[10] (Kosovo et en Bosnie-Herzégovine).

Osama ben Laden en 1997 lors d'un entretien avec un journaliste pakistanais.

Pour son financement, Al-Qaida a bénéficié, en autre, de l'appui de l'organisation «caritative» International Islamic Relief Organization.

On peut faire remonter à février 1998 la date où Al-Qaida cesse de n'être qu'un réseau pour devenir une réelle organisation. En effet, le 23 février 1998 est publié un «Appel au djihad pour la libération des Lieux saints musulmans» du Front islamique mondial pour le djihad contre les juifs et les croisés. Ce texte est signé par Oussama Ben Laden, Ayman al-Zawahiri (Jihad islamique égyptien), Ahmed Taha (Gamaa al-Islamiya), Moulana Mir Hamza (Jamiat Ulama Pakistan), Abdel Salam Mohammed (Harakat ul-Jihad-i-Islami/Bangladesh) et Moulana Fazil Al Ruhman Khalil (Harakat ul-Jihad-i-Islami/Bangladesh). Le texte proclame : «Tous ces crimes et exactions commis par les Américains représentent une déclaration de guerre franche contre Dieu, son prophète et les musulmans. (... ) En conséquence, et en accord avec les commandements d'Allah, nous publions la fatwa suivante à destination de l'ensemble des musulmans : "Tuer les Américains et leurs alliés civils et militaires est un devoir individuel pour chaque musulman qui peut le faire partout où il lui est envisageable de le faire jusqu'à la libération de la mosquée al-Aqsa et de la mosquée Al Haram de leur mainmise.». C'est à cette époque qu'Al-Qaida débute de réelle campagne d'attentats (dès le mois d'août, deux ambassades américaines sont visées). [7]

Le 15 octobre 1999, suite à ces exactions ainsi qu'à sa collusion avec le régime Taliban, le conseil de sécurité met en place le Comité créé par la résolution 1267 (1999) chargé de la promotion de la lutte contre Al-Qaida, les Taliban et les personnes et entités qui leur sont associées à l'échelon mondial.

Selon le journaliste Lawrence Wright, qui a reçu le prix Pulitzer pour The Looming Tower : Al-Qaida and the Road to 9/11 (La Guerre cachée : Al-Qaida et les origines du terrorisme), près de 80 % des membres d'Al-Qaida en Afghanistan ont été tués au cours de la phase d'origine de la guerre d'Afghanistan de 2001 et deux tiers de ces cadres été capturés ou tués.

Le 10 juillet 2005, Abou Abd Al-Aziz, un lieutenant d'Al-Qaida a été arrêté à Bagdad, après un raid de l'armée américaine. Selon l'état-major américain, Abou Abd Al-Aziz était «un dirigeant d'une cellule terroriste à Bagdad ainsi qu'un responsable des opérations pour Al-Qaida en Irak».

Le 14 juillet 2005, Khamis Farhan Khalaf Abed Al-Fahdawi, alias Abou Saba, a été arrêté à Ramadi en Irak. Il faisait partie du réseau Al-Qaida en Irak. On le soupçonnait d'être responsable de l'assassinat de Ihab Al-Chérifet, chargé d'affaires égyptien, mais aussi d'un diplomate de Bahreïn.

En janvier 2006, sa branche irakienne participe à la fondation du Conseil consultatif des Moudjahidines en Irak.

Le 7 juin 2006, le chef d'Al-Qaida en Irak Abou Moussab Zarqaoui est tué pendant un raid aérien américain[11].

Le 24 mars 2008, le no 2, Ayman al-Zawahiri, dans un message radiophonique — le troisième en une semaine — diffusé par le réseau as-Sahab, nomme les musulmans à de nouvelles attaques contre les intérêts juifs et américains dans le monde et de «surveiller les cibles, collecter de l'argent, apporter l'équipement, effectuer les préparatifs, et ensuite — en invoquant Allah — rechercher le martyre et le paradis».

Cependant, il règne une grande confusion sur la nature même d'Al-Qaida. Tantôt dépeinte comme une organisation terroriste structurée dont Oussama Ben Laden serait le chef, tantôt comme une nébuleuse de mouvements djihadistes ou encore comme un réseau de cellules terroristes indépendantes, nul n'est en mesure de définir clairement la structure d'Al-Qaida.

Selon The Economist, Al-Qaida serait sur la défensive depuis les attentats du 7 juillet 2005 à Londres : ses chefs sont isolés parmi des tribus du Pakistan, dans l'objectif de se soustraire aux attaques des forces armées américaines, et ses supporteurs dénoncent publiquement son idéologie. D'autre part, les services secrets occidentaux sont convaincus qu'Al-Qaida a tenté, sans succès, de faire exploser des avions trans-atlantiques en 2006[12].

Attentats

Attentats attribués à Al-Qaida

Al-Qaida est soupçonné d'être responsable des attaques à la bombe sur les ambassades des États-Unis de Nairobi (Kenya) et Dar es Salaam (Tanzanie) en août 1998, tuant plus de 300 personnes et blessant plus de 5 000 autres. Al-Qaida avait aussi projeté des attaques contre les touristes américains et israéliens visitant la Jordanie lors des célébrations du millénaire ; cependant les autorités jordaniennes ont contrecarré les attaques prévues et ont mis en examen 28 suspects. Al-Qaida a aussi tenté une attaque à la bombe à l'aéroport de Los Angeles pendant les vacances du millénaire, mais le porteur de la bombe a été arrêté à la frontière canadienne.

Al-Qaida affirme avoir abattu des hélicoptères et tué des soldats américains en Somalie en 1993, et revendique aussi trois bombardements ciblant des troupes américaines à Aden (Yémen) en décembre 1992. Probablement impliquée dans les attaques à la bombe du World Trade Center en 1993 et contre le personnel militaire à Dhahran (Arabie saoudite), elle est aussi soupçonnée d'être responsable de l'attentat à la bombe contre le destroyer américain USS Cole en octobre 2000. La plus destructrice des actions attribuées à Al-Qaida est la série d'attaques sur les États-Unis du 11 septembre 2001, une attaque que le porte-parole du groupe, Sulaiman Abu Ghaith aurait revendiquée sur une vidéo beaucoup diffusée en octobre 2001. Ben Laden n'a quant à lui jamais revendiqué le montage de cette opération.

Le 6 janvier 1995, le plan opération Bojinka a été arrêté.

Plusieurs attaques et tentatives d'attaques depuis le 11 septembre 2001 ont été attribuées à Al-Qaida, y compris l'attentat raté à la chaussure piégée par Richard Reid (qui s'est déclaré partisan d'Oussama ben Laden), l'attentat contre la synagogue de Djerba en Tunisie, et des attentats manqués en Jordanie, en Indonésie, au Maroc ainsi qu'à Singapour. Le réseau a de plus été impliqué dans l'enlèvement et le meurtre du journaliste du Wall Street Journal Daniel Pearl et a été suspecté de complicité dans l'attentat à la bombe d'une boîte de nuit à Bali, en Indonésie.

En septembre et octobre 2001, suite à la découverte d'un projet d'attentat contre l'ambassade des États-Unis en France, des suspects ont été arrêtés.

Le 23 décembre 2001, Richard Reid a essayé de faire exploser le vol 63 d'American Airlines. Il a été maîtrisé et arrêté.

En 2002, les membres d'Al-Qaida ont attaqué le Limburg au Yémen.

Al-Qaida aurait un réseau d'influence mondial, avec des cellules dans un certain nombre de pays et des liens étroits avec les réseaux extrémistes sunnites. Ben Laden et ses lieutenants ont trouvé refuge en Afghanistan sous le régime des Talibans dans les années 1990. Le groupe avait la plupart de camps d'entraînement là-bas, ainsi qu'à la fin des années 1990 les Talibans eux-mêmes devinrent effectivement subordonnés à Al-Qaida. Depuis l'attaque des États-Unis, des membres du groupe sont suspectés de fuir vers les zones tribales du Pakistan, dans la province de Khyber Pakhtunkhwa et le Balouchistan.

Al-Qaida entretient des relations particulièrement étroites avec nombre d'autres organisations terroristes islamiques comme le groupe indonésien extrémiste Jemaah Islamiyah.

Les spécialistes de l'organisation affirment que la structure non hiérarchisée du réseau d'Al-Qaida est à la fois sa force et sa faiblesse. En effet, la structure décentralisée autorise Al-Qaida d'avoir une base mondiale ; cependant, les actions impliquant un haut degré d'organisation, comme les attaques du 11 septembre, prennent énormément de temps et d'efforts à mettre en œuvre. Les efforts des États-Unis pour perturber l'organisation d'Al-Qaida ont été des succès partiels. Les attaques menées par Al-Qaida depuis lors ont en effet été plus simples, impliquant moins de personnes.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a décidé à l'unanimité le 16 janvier 2002 d'établir un embargo et de geler les capitaux d'Oussama Ben Laden et des Talibans restants.

Liste des attentats attribués à Al-Qaida

1992

1993

1995

1996

1998

Dégats sur la coque de l'USS Cole suite à l'attentat d'Al-Qaida

2000

2001

Article détaillé : Attentats du 11 septembre 2001.

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

Liste des principaux acteurs

Chefs régionaux ou émirs

Anciens chefs

Thématique

Le terrorisme comme moyen de réponse

Un conflit a opposé au Waziristan, qui fait partie des régions tribales, des membres d'Al-Qaida et des Talibans contre l'armée régulière pakistanaise, alliée des États-Unis, entre 2004 et 2006. Achevée en septembre 2006, l'arrêt des hostilités a coïncidé avec une reprise des violences en Afghanistan, de l'autre côté de la frontière. Cette guerre à redémarré en 2009.

Les adversaires des actions menées par les États-Unis et les pays occidentaux au Proche-Orient et dans le monde soutiennent que les actions du gouvernement américain (et de son allié israélien) ont génèré une forte opposition parmi les peuples arabes et musulmans, et que le terrorisme est le stade ultime des réactions qui en résultent. Selon eux, ces actions sont surtout :

Les impacts du terrorisme islamiste

Selon le géostratégiste Gérard Chaliand, le terrorisme islamiste n'est qu'un épiphénomène qui quoique mobilisant fortement les médias et l'opinion publique n'a pas de conséquences sur le cours de l'histoire. Toujours selon lui : que ce soit par les pertes humaines occasionnées finalement minimes en comparaison avec des guerres entre États, des effectifs mobilisés ou des conséquences politiques, son action n'a que des conséquences nulles ou quasi-nulles, à la manière des terroristes anarchistes de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, actuellement tombés dans l'oubli.

Antoine Sfeir a une analyse proche, selon lui Ben Laden a déjà échoué et ne réussira pas dans son projet principal qui est de rassembler la majeure partie du monde musulman du Maghreb au Machrek dans un califat recréé comprenant l'ensemble des croyants.

Les conséquences semblent plutôt indirectes et le fait des politiques sécuritaires ou des attitudes belliqueuses justifiées par l'obligation de lutter contre la «menace terroriste». Cependant, de nombreux pays musulmans prennent progressivement des orientations politiques et sociales plus en correction avec les préceptes islamistes, entraînant lentement mais sûrement une islamisation profonde de leurs populations.

L'argent d'al Qaida

Le rapport du département du Trésor concernant les avoirs des terroristes évoque 8 millions de dollars d'avoirs d'al-Qaida bloqués en 2006 et 11 millions en 2007[36].

Selon le gouvernement afghan[37], l'argent autorise Al-Qaida de mener ses combats proviendrait en grand partie de riches et pieux donateurs privés vivant dans la péninsule arabique. Il transite par la place financière de Dubaï que les Américains n'ont curieusement jamais soumise à une inspection draconienne : «Comment expliquez-vous qu'il n'y ait jamais d'attentat islamiste à Dubaï, terre d'islam où l'alcool coule à flot ? C'est particulièrement simple : certains pays arabes du Golfe ont acquis leur quiétude aux groupes terroristes !»

Al-Qaida comme organisation barbouzarde

Selon Leonide Chebarchine, ancien directeur adjoint du KGB, Al-Qaida serait une création des États-Unis et Oussama Ben Laden n'aurait jamais cessé d'être un agent de la CIA[38]. Selon Maloy Krishna Dhar, ancien directeur adjoint du renseignement indien, Al-Qaida aurait été organisé par l'ISI pakistanaise à la demande de la CIA et du MI6 [39].

Selon David Shayler, un ancien agent du MI6, les services secrets britanniques auraient eu recours aux hommes de Ben Laden pour effectuer certaines opération. Al-Qaida aurait surtout été payé par la Couronne britannique pour assassiner Mouammar Kadhafi[40].

Selon Seymour Hersh, journaliste juif œuvrant pour The New Yorker et qui avait déjà fait éclater le scandale de la prison d'Abou Ghraib, dans une conférence au Caire émet l'opinion que Dick Cheney, Elliott Abrams et le prince saoudien Bandar Ben Saoud continuent de financer des membres du réseau Al-Qaida, dans des opérations secrètes au Liban et en Iran (deux pays à majorité chiite, le sunnisme n'est pas reconnu comme minorité religieuse en Iran), visant à déstabiliser ces deux pays en poussant à des luttes interconfessionnelles. Ils pousseraient aussi l'Iran à une manœuvre qui donnerait une raison à son attaque par les États-Unis[41].

Condamnation d'al Qaida (et du terrorisme généralement) par les savants musulmans

Les médias européens ne l'ont pas fort médiatisé, mais les savants musulmans critiquent le terrorisme et en particulier Al-Qaida tant à Riyad qu'au Caire, à Ankara ou encore Casablanca[42], [43], [44], [45]. Les commentaires des savants touchant les attentats comme celui du 11 septembre n'ont pas été diffusés en Europe, c'est pour ce souci de passer le message que le Cheikh M. H. Al-Qahtânî a pris la plume et rédigé un ouvrage traduit en français sous le titre de "Que disent les savants de l'islam sur le Terrorisme ? ". Il y cite les colloques du Comité des Grands Savants d'Arabie saoudite, et les condamnations successives des attentats perpétrés par Al-Qaida. Voici plusieurs citations d'éminents savants musulmans[42] :

"Les graves événements qui se sont déroulés aux États-Unis et qui ont été la cause de la disparition de milliers de personnes, sont des actions que l'islam n'approuve en aucun cas, qui ne font aucunement partie et vont même à l'encontre des bases de la législation musulmane. ", citation du Chaikh Abdul-'Azîz Âl Chaikh, grand Mufti d'Arabie saoudite[46].

"Ces actes ne doivent pas être mis sur le compte de l'islam, même si leurs auteurs sont d'origine musulmane et sont nés en pays musulman. En effet, ce sont les propos des savants de l'islam qu'il nous faut prendre en compte, mais aussi les règles établies par la Loi islamique concernant les crimes d'une gravité prononcée. " Cheikh Sâlih Al-Luhaydân, Membre éminent du Comité des Grands Savants[46].

Voir aussi

Bibliographie

Études

Documents

Liens externes

Notes et références

  1. http ://www. monde-diplomatique. fr/2002/11/COOLEY/17145
  2. Europa. eu
  3. http ://www. egm. gov. tr/temuh/terorgrup1. html
  4. La documentation française. fr
  5. Un. org
  6. Europa. eu
  7. Antoine Sfeir (dir. ) , Dictionnaire mondial de l'islamisme, Plon, 2002, 518 p. (ISBN 2259197604)
  8. (en) The struggle against terrorism cannot be won by military means
  9. Les derniers attentats de Bombay, la crise financière et le 11 septembre, Interview d'Antoine Sfeïr
  10. Nafeez Mosaddeq Ahmed, La Guerre contre la vérité, éditions Demi-lune, 2006, p. 48-78
  11. Zarqaoui - Al Qaida : Actualité Internationale
  12. (en) Personnel de rédaction, «The growing, and mysterious, irrelevance of al-Qæda», dans The Economist, 22 janvier 2009 [texte intégral (page consultée le 26 janvier 2009) ]
  13. http ://www. terrorwatch. ch/fr/al_qaida. php
  14. https ://bdt. frstrategie. org/fiche_acte_terroriste. php?nrbc=0&highlight=Al-Qæda&id=1539
  15. 06/202/attentats-du-7-juillet-londres-le-role-d-al-qaida. html fr. news. yahoo. com
  16. https ://bdt. frstrategie. org/fiche_acte_terroriste. php?nrbc=0&highlight=Al-Qæda&id=1540
  17. http ://news. bbc. co. uk/2/hi/middle_east/4448798. stm
  18. http ://www. lexpress. fr/actualite/monde/attentat-contre-la-mosquee-d-or-chiite-de-samarra_464909. html
  19. http ://www. forbes. com/feeds/ap/2007/06/19/ap3837816. html
  20. «Al-Qaida revendique les attentats de Dellys et Batna», dans Le Monde du 09-09-2007, [lire en ligne]
  21. http ://www. rfi. fr/actufr/articles/102/article_66978. asp
  22. http ://news. bbc. co. uk/2/hi/middle_east/7459842. stm
  23. http ://edition. cnn. com/2008/WORLD/meast/06/26/iraq. main/
  24. http ://www. reuters. com/article/idUSTRE53M31W20090423
  25. http ://www. rte. ie/news/2009/0621/iraq1. html
  26. http ://www. google. com/hostednews/afp/article/ALeqM5jC9MVIARMMyBsGZ8Ju25BTJZ_f3Q
  27. http ://news. bbc. co. uk/2/hi/middle_east/8400865. stm
  28. http ://www. lefigaro. fr/flash-actu/2009/12/26/01011-20091226FILWWW00348-attentat-manque-al-qaida-mis-en-cause. php
  29. http ://news. bbc. co. uk/2/hi/middle_east/8478916. stmw
  30. http ://fr. euronews. net/2010/03/14/al-qaida-revendique-une-serie-d-attentats-suicide-a-kandahar/
  31. http ://tempsreel. nouvelobs. com/actualite/monde/20100409. FAP8165/al-qaida-revendique-les-attentats-contre-les-ambassades-a-bagdad. html
  32. http ://www. lefigaro. fr/flash-actu/2010/05/03/97001-20100503FILWWW00608-al-qaida-revendique-un-attentat-en-irak. php
  33. http ://www. lefigaro. fr/flash-actu/2010/05/03/97001-20100503FILWWW00608-al-qaida-revendique-un-attentat-en-irak. php
  34. http ://www. leparisien. fr/flash-actualite-monde/le-yemen-determine-a-eradiquer-al-qaida-29-04-2010-904115. php
  35. (fr) Corne de l'Afrique : Fazul Abdullah Mohammed refait parler de lui, Alain Rodier, 21 novembre 2009
  36. (fr) Bush a-t-il protégé l'Amérique après le 11 septembre?, Timothy Noah, Slate, 14 septembre 2009
  37. Le Figaro du 22 février 2008
  38. Article sur le site du Réseau Voltaire
  39. (en) Maloy Krishna Dhar, Fulcrum of Evil : ISI-CIA-Al Qæda Nexus, Manas Publications, New Delhi, 2006, (ISBN 8170492785) .
  40. Article sur le site du Réseau Voltaire
  41. (en) Article sur elwatan. com
  42. Que disent les savants de l'islam sur le terrorisme ?, Le Comité des Grands Savants d'Arabie saoudite, éditions Anas 2004 ISBN 9960-36-560-3
  43. Maroc : les oulémas veulent participer à la lutte contre le terrorisme
  44. Convention arabe pour la lutte contre le terrorisme
  45. Déclaration du Caire sur les droits de l'homme en Islam.
  46. Que disent les savants de l'Islam sur le Terrorisme ?, Le Comité des Grands Savants d'Arabie saoudite, éditions Anas 2004 ISBN 9960-36-560-3. Couverture

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