Accord de Taëf

L'accord de Taëf est un traité inter- libanais conçu pour mettre fin à la guerre civile libanaise qui a duré de 1975 à 1990.



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Guerre du Liban - Hezbollah - Organisation islamiste armée - Violence politique islamiste - Islamisme - 1989

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L'accord de Taëf est un traité inter-libanais conçu pour mettre fin à la guerre civile libanaise qui a duré de 1975 à 1990. Il est présenté comme une tentative de donner à la syrie ainsi qu'à l'arabie saoudite le pouvoir absolu sur le Liban en prenant comme Titre la restauration de la paix par un cessez-le-feu et par la «réconciliation nationale». Négocié à Taëf en Arabie saoudite, il est le résultat des efforts politiques d'un comité composé du roi Hassan II du Maroc, du roi Fahd d'Arabie saoudite, et du président Chadli d'Algérie, avec le soutien de la diplomatie des États-Unis.

Les réactions à l'accord

Les députés libanais, élus en 1972, négocient dans la ville saoudienne de Taëf les accords qui devront mettre fin à la guerre, sous l'égide d'une commission tripartite arabe constituée de l'Arabie Saoudite, du Maroc et de l'Algérie. Le général Aoun refuse l'accord et dissout le Parlement libanais. Lors de l'établissement de l'accord de Taëf, certains opposants libanais le dénoncent, étant selon eux signé à l'apogée de l'occupation syrienne et par un Parlement non réélu depuis près de 15 ans. Parmi eux, le général Michel Aoun, alors premier ministre intérimaire et commandant en chef de l'armée libanaise.

Immédiatement, quelques personnalités politiques libanaises de premier plan font connaître leur opposition à cet accord :

Les suites de l'accord

Les points traités dans l'accord sont restés en partie lettre morte à ce jour. D'une part les troupes syriennes qui ne sont parti qu'en 2005 après de grandes manifestations et sous le coup de la pression mondiale, d'autre part le Liban ne poursuit finalement pas le désarmement de plusieurs groupes armés, comme l'ALS (Armée du Liban sud, alliée d'Israël) qui n'est dissoute qu'en 2000, mais aussi plusieurs groupes palestiniens qui résident dans des camps de réfugiés. Ces derniers justifient leur refus de désarmer par le besoin de se protéger d'Israël. Enfin, le Hezbollah opère toujours au sud du Liban avec un soutien d'une partie de la population, cependant ces actions contre Israël ont amené certains observateurs dont des représentants du gouvernement libanais à considérer qu'il ne s'agit pas d'une milice mais d'un mouvement de résistance, tandis qu'au contraire une partie de l'opposition libanaise estime qui s'agit d'une milice qui doit être désarmée dans le cadre de l'accord de Taëf, désarmement auquel la majorité des observateurs, y compris le Hezbollah, aspirent une fois le litige avec Israël sur les fermes de Chebaa clos. La Syrie quant à elle soutient que selon l'accord de Taëf, son retrait ne peut se décider qu'avec l'agrément du Liban, repoussant jusqu'en 2005 un retrait de ses 14 000 soldats et 4000 membres des services secrets, et décide finalement en mars 2005 un retrait total (incluant les services de renseignement) qui se termine le 26 avril. Cependant, les États-Unis et l'ONU ne croient pas à l'évacuation des services de renseignements syriens et annoncent des missions d'inspections supplémentaires. Pour finir, le retour des déplacés n'a pu être accompli que partiellement faute de fonds d'indemnisation, mais également par endroits, par le fait que la «mixité» confessionnelle induite par ces déplacements de population n'était pas réalisable sans génèrer de nouvelles tensions.

D'autres points de l'accord n'ont aussi pu être réalisés que partiellement ou tardivement, comme l'aboutissement au retrait d'Israël de zones du sud Liban qui eu lieu en 2000, à l'exception du territoire contesté des fermes de Chebaa.

En août 1990, l'accord est entériné par le Parlement libanais et devient partie de la Constitution libanaise. En octobre de la même année, le général Michel Aoun tente d'étendre son contrôle aux régions chrétiennes contrôlées par les Forces Libanaises, mais L'invasion du Koweit par l'Irak précipite sa fin : les États-Unis donnent le feu vert à la Syrie en échange de son soutien à la guerre du golfe. La guerre civile cesse avec l'éviction du général Aoun, à l'issue d'une offensive menée par l'armée syrienne et des éléments dissidents de l'armée libanaise.

L'accord de Taëf est suivi de la signature en 1991 d'un Traité de fraternité, de coopération et de coordination entre le Liban et la Syrie. Pour énormément de libanais, cet accord n'a finalement été que l'officialisation de l'annexion du Liban.

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